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La recherche doctorale vise à accompagner et qualifier l’évolution de l’enseignement du design lorsque ses pédagogies investissent les relations entre le corps qui apprend et la matérialité du monde au sein du projet de conception.

Vivre l’effort des récoltes et la longueur des transformations, apprécier la justesse des gestes et des énergies requises, fabriquer ses propres outils et procédés ; toutes ces situations permettent à l’apprenant designer de prendre conscience de la valeur matérielle des processus et des choses produites. Si le croisement de la conception et de la fabrication déploie des compétences, il dilate tout autant le champ de réflexion sur l’origine et le devenir de l’artifice face aux enjeux environnementaux.

La recherche doctorale propose d’interroger et de qualifier cette approche pour saisir ce qu’elle mobilise et ce qu’elle génère à la fois pour l’apprenant designer et la pratique de la conception et plus généralement pour l’enseignement du design.

Pour ce faire, je vais à la rencontre d’enseignements remarquables de cette approche, à la fois en France et au Canada francophone. Ce terrain de recherche, propice au travail d'enquête, reflète la diversité des disciplines du design tout en se concentrant sur celles qui ont une finalité matérielle.

Je n’envisage pas de dresser une modélisation des pédagogies « matérielles », mais bien d’esquisser leur état des lieux, par l’inventaire et le ménagement des vécus, des théories et des préoccupations qui les traversent.

Photo © Construire et fabriquer en terre / R. Golja, M. Anger, F. Acquistapace, L. Conill

Photo © Machines créatives / C. Monvoisin

Photo © Tresser des lignes et des volumes / F. Cannavacciuolo

Céline Monvoisin
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